Manuel FLAM : l'avenir politique de l'Indre ?

Manuel Flam, Chef des socialistes de Châteauroux

      

          

Il y a peu de temps je publiais sur ce blog un post évoquant la dissolution prochaine du 517ème régiment du Train. Je mettais alors en exergue le fait qu'avec cette disparition, c'était toute une garnison - soit plus de 1.000 hommes et leurs familles - qui allait définitivement quitter le département de l'Indre. Je soulignais également, au passage, quels allaient être les effets induits par un tel retrait ; à savoir la fermeture d'une vingtaine de classes, l'évasion annuelle pour le département de plus de 30 millions d'euros correspondant aux soldes des militaires, etc... Encore une fois, cette analyse me conduisait à penser que l'Indre allait être abandonnée à son sort. Soit un avenir sombre et sans perspective, à l'image de ce que sont devenues, peu à peu, la Creuse ou la Corrèze.

 

      Ce constat établi, un autre sentiment exacerba encore un peu plus ma colère : la sensation que sur la scène publique locale, personne apparemment ne semblait s'indigner ou même seulement se récrier face à la funeste vision d'un département en voie de désertification.

 

      Notre département semble condamné à un lent dépérissement sans même que les principaux intéressés - les Indriens eux-mêmes mais aussi et surtout leurs représentants élus - ne prennent la moindre initiative susceptible d'infléchir cette tendance. Et pourtant, croyez-moi, je m'intéresse au débat politique local. Je m'efforce d'écouter les propositions émises par les uns et les autres, d'en examiner et d'en comparer la pertinence. Sauf que là dans ce cas précis, tous - de droite comme de gauche - semblaient s'être rendus au même sentiment de résignation : « A quoi bon déployer de coûteux efforts lorsque l'histoire est déjà écrite ! ». Face à cette capitulation générale, je me suis alors demandé ce que je pourrais faire à titre individuelle et par quels moyens ?

 

         M'engager dans la politique ? Pourquoi pas ! L'ennui c'est qu'en la matière, le choix est plutôt limité. Entre une droite locale souvent arrogante et sclérosée (mais quoi de plus normale lorsque l'on est ultra-majoritaire au sein du Conseil Général et que l'on détient la principale ville du département), et une gauche de plus en plus balkanisée et affaiblie, il faut bien admettre que la marge pour le rêve et l'action politique est forcément ténue. Pour moi, les hommes politiques du coin sont d'abord là pour s'occuper de leurs petites affaires...ensuite, l'avenir économique du département c'est pas leur problème.

        Et là surprise ! Mon épouse (que je remercie, ici, pour le tri sélectif qu'elle effectue chaque jour dans notre boîte aux lettres saturée de pub), m'a fait lire ce matin un tract édité par le PS local, intitulé « le P'tit Castelroussin », en me disant que ça allait certainement m'intéresser. Son auteur, un certain Manuel FLAM y procède à la même analyse que moi (notamment sur la question du 517ème régiment du train), et y tient, et c'est une première, un discours particulièrement offensif et volontariste.

 

         Au vu de ce qu'il écrit, je me suis dit que ce Manuel FLAM pourrait peut être faire, enfin, bouger les lignes à Châteauroux ! Le problème, et c'en est un aujourd'hui, c'est qu'il se présente sous les couleurs du PS (à consulter en fin de page l'article que l'Express lui consacra au mois de mai). Un parti qui, à l'heure où j'écris ces lignes, ne s'emploie qu'à une seule chose : mettre à feu et à sang la rue de Solférino. Franchement là-bas c'est tous les jours la curée - Martine Aubry dans le rôle de la bête traquée, Ségolène Royal, dans celui de l'infatigable chasseresse.

Bref, en se revendiquant membre d'une telle machine à perdre, à commencer par les élections européennes - et à mon avis cela n'est qu'un début - le jeune Manel FLAM a l'air assez mal barré pour gagner une élection ! Mais bon, puisque pour une fois quelqu'un de jeune, dynamique, et par ailleurs, bien intentionné semble s'intéresser à notre département, je me sens dans l'obligation de lui donner quelques conseils.

 

         Tout d'abord, il faudrait qu'il comprenne qu'ici la jeunesse n'est pas une qualité, loin de là. Dans le Bas Berry, être jeune c'est un peu comme appartenir à la « classe dangereuse », même quand on a fait l'ENA, ce qui est le cas de Manuel FLAM ! Ici c'est « no future » avant la cinquantaine voire la soixantaine (l'actuel Maire de Châteauroux, Monsieur Mayet, n'a pas percé avant 60 ans et il en aura 74, à la fin de son mandat !).

Dernier conseil : qu'il ne compte pas trop sur les barons socialistes du coin pour l'accueillir à bras ouverts. Ils sont dans la place depuis au moins 30 ans (je babillais encore que déjà les Laignel, Chanteguet et autres consorts se faisaient élire député dans l'Indre). J'imagine donc que la perspective de laisser leur place à plus jeune qu'eux ne soit guère pour les réjouir.

 

          En tout cas, souhaitons lui sincèrement bon courage, et comme il me plaît souvent à dire « Bienvenue à Châteauroux City !!! ».

Pour lire l'article dans sa totalité, cliquez sur le lien ci-après: http://www.lexpress.fr/region/flam-la-nouvelle-vague_766394.html

 

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                                                                                        Le webmaster



27/07/2009
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