Châteauroux et sa fiscalité impitoyable …

  (Un régime fiscal plus favorable aux entreprises qu'aux particuliers !)

         Payer des impôts c'est un peu pour nous tous une fatalité. On pourra toutefois se réconforter en se disant qu'il s'agit là d'un devoir citoyen, par ailleurs, équitablement réparti entre tous grâce au principe de progressivité de l'impôt.

C'est personnellement ce que je me disais à chaque fois que je recevais, dans ma boîte aux lettres, mon avis fiscal. Jusqu'au jour où j'ai voulu – mal m'en pris - comparer les taux d'imposition pratiqués à Châteauroux avec ceux applicables au reste des communes françaises.

J'ai, en effet, vite constaté qu'il existait à Châteauroux une sorte de « microclimat fiscal », nous singularisant très nettement du reste de l'hexagone.

 

        Tout d'abord, saviez-vous que nous, castelroussins, sommes soumis au titre des impôts locaux à un effort contributif plus important que celui qui est demandé aux entreprises ; ces dernières étant globalement soumises à une plus faible pression fiscale que sur le reste du territoire national.

Ainsi, alors que les entreprises françaises s'acquittent en moyenne d'une taxe professionnelle de 18%, à Châteauroux, elles n'y sont soumises qu'à hauteur de 17% !

Inversement, alors que les castelroussins contribuent au titre de la taxe d'habitation à hauteur de 18%, le contribuable français moyen ne sera soumis qu'à un prélèvement de 16%. La comparaison est encore plus édifiante pour la taxe foncière sur les propriétés bâties, où là notre municipalité a carrément fixé à 26% le taux de prélèvement alors qu'il n'est que de 20 % au niveau national !

 

             

           A Châteauroux, le budget municipal est donc plus largement abondé par la contribution des particuliers que par celle des entreprises. Voilà pourquoi, dans la capitale du bas-berry, mieux vaut figurer sur le rôle des impôts en tant que chef d'entreprise plutôt qu'en tant que simple particulier. D'autant qu'au niveau des ressources propres, les castelroussins disposent de revenus plus faibles que le reste des français. En effet, alors qu'en moyenne, le revenu moyen par ménage français est de 15.000 euros/an, celui du ménage castelroussin atteint à peine les 14.500 euros/an. Une faiblesse relative qui devrait inciter nos élus municipaux à une certaine retenue fiscale, or c'est tout le contraire que l'on constate !

 

            Mieux, alors que le pouvoir d'achat régressera, selon l'Insee, d'au moins 1% en 2009, le Conseil Municipal de Châteauroux a décidé d'augmenter les impôts locaux de 2%. Bref, pour l'effet « relance », c'est raté !

 

                                  

                                    (+ 2% de hausse pour les impôts locaux à Châteauroux en 2009 !)

 

          Enfin, et pour ne pas sombrer dans un misérabilisme noir, intéressons nous un peu à un dernier impôt (d'état celui-ci), le fameux impôt sur la fortune. Car, si Châteauroux a ses « pauvres », la ville compte aussi quelques belles fortunes. Ainsi selon l'administration fiscale, les foyers fiscaux assujettis à l'I.S.F y sont très précisément au nombre de 162. Mais là encore, notre ville cultive les singularités. Alors que sur le territoire national, l'impôt moyen acquitté par les redevables au titre de l'I.S.F s'établit à 5.500 euros par an, à Châteauroux, on atteint des sommets avec plus de 9.000 euros acquittés en moyenne par foyer fiscal. Autrement dit, si les foyers aisés sont moins nombreux à Châteauroux que dans le reste de la France, ils sont comparativement néanmoins à la tête d'un patrimoine beaucoup plus important dans la mesure où ils paient presque deux fois plus d'I.S.F !

 

           A Châteauroux, les riches sont donc très riches et les classes populaires un peu plus populaires encore qu'ailleurs. C'est çà le progrés social !!!

 

 

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17/09/2009
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