Quand Mayet s'attaque aux logements sociaux !

                                                                         

                                                               Bientôt une loi "Mayet" dans le Code Français ?

 

 

Après les lois Besson, Pons ou encore Robien, le champ législatif français va-t'il bientôt s'enrichir d'une loi « Mayet » ?

En tout cas, force est d'admettre que notre maire y travaille avec une détermination sans pareille. Mais à propos, en quoi consisterait cette nouvelle législation ?

En fait, les prétentions de notre Sénateur-Maire sont ici réelles puisque cette proposition de loi n'a ni plus ni moins, l'ambition de transformer la France en « un véritable pays de propriétaires » - selon les termes même de l'intéressé.

 

                                                             

                                  "Grâce à mon action, France deviendra un pays de propriétaires !"

 

Car pour Monsieur Mayet, un constat s'impose, la France compte beaucoup trop de locataires et a contrario trop peu de propriétaires. Il est vrai, que selon les statistiques de l'Insee, seul un peu plus de la moitié des français (55% pour être précis) sont propriétaires de leur résidence principale. D'où l'idée que sans une incitation forte – elle-même initiée par la loi - rien ne permettra à cette statistique nationale d'évoluer favorablement !

Mais par quel dispositif, par quel mode opératoire pourrait-on donc améliorer sensiblement ce taux d'accédants à la propriété ?

 

Pour le Sénateur Mayet, rien n'est plus simple : il faut tout simplement contraindre les organismes publics de logements (type offices HLM et autres bailleurs sociaux) à vendre leur parc de logements sociaux !

Monsieur Mayet souhaiterait ainsi, que dans les 15 années qui viennent, 40% de ces logements soient mis en vente directement auprès des particuliers. Ainsi, donc Monsieur le Maire défend l'idée que soit inscrit dans la loi, la vente forcée de logements sociaux proposés jusqu'ici à la location ; à charge pour les occupants des logements concernés, soit de puiser dans leur épargne pour en acquérir la propriété, soit de libérer les lieux pour en permettre la cession à un tiers.

 

            

                                                     (Une enquête à lire dans la NR du 20.01.2010)

 

 

Les locataires concernés auront donc le choix entre s'endetter massivement pour continuer à jouir de leur logement ou bien accepter la préemption forcée de celui-ci.

Mais comment expliquer que Monsieur Mayet, d'ordinaire plutôt intéressé par la vitalité du marché automobile que par celui de l'immobilier, soit l'instigateur d'une telle loi ?

Notre parlementaire berrichon aurait-il été assailli d'un irrépressible besoin de faire légiférer la haute assemblée à laquelle il appartient depuis 2 ans et d'inscrire ainsi son nom dans les tablettes du palais du Luxembourg ?

 

En tout cas, plusieurs audiences ont directement été sollicitées auprès de Benoît Apparu, l'actuel Secrétaire d'Etat au logement. Il est fort probable qu'à cette occasion, le « cas » de Châteauroux ait été évoqué car aussi étrange qu'il y paraisse, c'est bien à Châteauroux que cette proposition de loi trouve ses origines. L'agglomération castelroussine avec ses 9.000 logements sociaux se classe, en effet, parmi les villes françaises disposant d'un des plus vastes parcs de logements sociaux (proportionnellement à la taille de l'aire urbaine concernée). Là, où de nombreuses villes peinent à atteindre – comme la loi l'exige pourtant – les 20% de logements sociaux, Châteauroux totalise 34% de logements sociaux !!!

 

Mais pourquoi est-ce que le locatif social était-il aussi prééminent à Châteauroux ? Et comment expliquer que notre ville compte beaucoup moins de propriétaires que n'importe quelle autre agglomération française ? (en effet, à Châteauroux, le pourcentage de propriétaire n'est que de 42% contre 56% pour le reste du territoire national).

Sauf à admettre que les castelroussins préfèrent verser des loyers à fonds perdus plutôt que de payer des traites sur leur maison, il faut reconnaître que cette situation est assez atypique.

 

En fait, c'est du côté de la macroéconomie locale que l'on trouvera les explications les plus probables. Tout d'abord, à Châteauroux, le revenu moyen par habitant est nettement en deçà de la moyenne nationale. Alors que l'actif français dispose de 16.500 euros/an, le castelroussin moyen, lui doit se contenter d'un peu moins de 15.000 euros !!!

 

                                 

       Plus pauvre que le Français moyen, le berrichon est obligé de se tourner vers les bailleurs sociaux !

 

Dès lors et puisque la propension à épargner est moindre, quoi de plus normal que le taux d'accession à la propriété des castelroussins soit corrélativement en net retrait.

Autre déterminant économique tangible, la sous-représentation, à Châteauroux, de catégories socio-professionnelles disposant de revenus supérieurs au salaire médian (comme les professions intermédiaires et les professions libérales, par exemple) et inversement la sur-représentation de catégorie disposant de plus faibles revenus tels que les ouvriers et les petits salariés. A Châteauroux, il y a ainsi 8% d'ouvriers en plus par rapport à la composante nationale. Ces derniers disposant de revenus plus faibles, sont donc moins enclins à produire  l'effort financier indispensable à toute opération d'accession à la propriété.

 

Globalement plus pauvre et moins solvable que le français moyen, le castelroussin n'a donc d'autre choix pour satisfaire ses besoins résidentiels que d'avoir recours au locatif. Voilà donc pourquoi l'agglomération castelroussine a toujours disposé d'un important parc de logements sociaux. Face à de réels besoins non satisfaits, les différentes municipalités qui se sont succédées jusqu'en 2001, ont toujours agi de concert avec les organismes logeurs pour accroître cette offre. Hélas, depuis l'accession de Monsieur Mayet à l'Hôtel de Ville, c'est la politique inverse qui prévaut. Depuis 10 ans, le nombre de logements sociaux proposés n'a eu de cesse de se réduire, alors même que pendant la dernière décennie la demande s'est encore accrue.

 

 

                                            

                              Disparition des logements sociaux = réduction des dépenses sociales !

 

Mais de tout cela, notre Sénateur-Maire s'en lave les mains. Avec sa proposition de loi, on peut même affirmer qu'il a décidé d'organiser la liquidation pure et simple du parc social castelroussin. En imposant, en effet, aux organismes publics logeurs de vendre 40 % de leurs actifs immobiliers d'ici 2020, Monsieur Mayet solutionnera ainsi, de manière concomitante, 2 problèmes majeurs pour « sa ville ». Tout d'abord, cette cession massive de logements voués à la location aura pour effet, d'enrayer la chute constante des revenus locatifs observée depuis le début de l'éclatement de la bulle immobilière. Moins de logements à louer via l'OPAC 36 ou Habitat 36, c'est à terme la hausse assurée des prix pratiqués dans le parc privé, et cela, les amis de Mayet - pour bon nombre d'entre eux promoteurs et bailleurs privés - sauront apprécier.

 

Enfin, moins de logements sociaux, c'est aussi et surtout moins de dépenses sociales - ce type d'hébergement étant, en effet, largement subventionné par les budgets publics - on réduit ainsi d'autant les déficits publics quitte à ne plus répondre à une demande sociale pourtant réelle.

Et peu importe si, chemin faisant, on détourne les offices HLM de leur vocation première, qui est avant tout de fournir aux classes populaires et défavorisés un logement digne lorsqu'elles ne peuvent pas, faute de ressources suffisantes, accéder au marché privé.


05/03/2010
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Et pendant ce temps, à Châteauroux, les écoles ferment ...

                                 


Aujourd'hui, à Châteauroux, un constat s'impose : la jeunesse n'incarne plus l'avenir. En tout cas tel est le point de vue de la municipalité, qui en moins d'un mois aura procédé à la fermeture de 2 écoles (les écoles Françoise Katz et les Capucins du centre-ville) ainsi qu'à la fusion de deux autres (les écoles Nicolas Charbonnier et Frontenac sur le quartier Saint-Jean).

Le rythme effréné et surtout la détermination avec laquelle, Monsieur Mayet entend procéder au démantèlement de l'institution scolaire est, par ailleurs, sans précédent.

Aussi, comment ne pas s'interroger face à l'attitude démissionnaire d'un Maire qui visiblement ne nourrit plus aucune ambition pour sa ville, si ce n'est d'en fermer, une à une, les écoles.

Ne mesure-t'on pourtant pas l'avenir d'une commune, d'un territoire, ou même d'un département à l'aune des efforts d'investissement qu'une collectivité consent à l'égard des plus jeunes générations ?

Cette conviction, beaucoup d'élus de la République fort heureusement la partagent encore ; à l'instar de tous ces maires de communes rurales qui déploient bien souvent des trésors d'énergie pour sauver l'école du village.



                              

                       (L'école Françoise Katz rayée de la carte ...)



Hélas, à Châteauroux, on assiste au scénario inverse. Tout se passe comme si l'équipe municipale soucieuse de donner des gages à son électorat de droite, anticipait et amplifiait même les objectifs gouvernementaux, fixés, rappelons-le, pour la seule année 2010, à 16.000 suppressions de postes d'enseignants (50.000 postes ayant déjà disparu depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée).

Gageons qu'au rythme où se produisent les fermetures et autres fusions de classes, Châteauroux aura largement contribuée, à la plus grande satisfaction de l'UMP locale, à remplir sa part du contrat. Monsieur Mayet, en bon élève de la majorité présidentielle, entend donc, avec zèle, appliquer à sa ville, la  politique anti-sociale que s'est fixé le gouvernement Fillon.


                             

                                   

 

Mais non content d'apporter sa pierre à l'édifice, notre Sénateur-Maire entend lui aussi ajouter sa touche personnelle à cette grande œuvre collective de démantèlement.

En effet, en inaugurant à la rentrée scolaire 2010 - en lieu et place des actuelles écoles Frontenac et Charbonnier - une école primaire à 10 classes et aux effectifs pléthoriques de 250 élèves (du jamais vu dans le département), Monsieur Mayet entend envoyer un message très clair à ses électeurs. Si pour rétablir les finances communales - mises à mal par la crise économique et la suppression de la taxe professionnelle - il faut réaliser des coupes sombres dratstiques dans les budgets municipaux ; qu'à cela ne tienne, Monsieur Mayet sera l'homme de la situation !!!

Monsieur le Maire est, en effet, tout à fait disposer à consentir les sacrifices nécessaires, et ce, quelqu'en soit les conséquences pour les populations locales, y compris les plus fragiles.

Et donc, si en scolarisant les enfants du quartier de Saint-Jean dans de méga-structures scolaires, on peut réduire - grâce aux économies d'échelle - un tant soit peu les déficits municipaux, pourquoi se l'interdire.

Et puis d'ailleurs, « qui se préoccupera réellement de la hausse du nombre des échecs scolaires qu'une telle mesure ne manquera pas de susciter à Saint-Jean », entend-t'on dire froidement du côté de l'Hôtel de Ville …


                                                                                           



Car tous les pédagogues et autres professionnels du monde de l'Education vous le diront, concentrer dans une même structure, 250 élèves souffrant déjà de lacunes scolaires avérés (les écoles Charbonnier et Frontenac étant toutes deux classées en zone d'éducation prioritaire) ne pourra que renforcer l'échec scolaire et hypothéquer encore un peu plus les chances d'intégration sociale et économique de ces populations.

 Alors même que depuis 30 ans, toutes les directives ministérielles émanant de la rue de Grenelle, insistent sur l'importance d'individualiser et de personnaliser la prise en charge pédagogique des élèves les plus faibles – en favorisant notamment la création de classes à faibles effectifs intégrés à des ensembles scolaires de taille humaine - Monsieur Mayet entend, quant à lui, clairement s'affranchir de toutes ces recommandations.


           

                                                                                                      (Manifestation de parents d'élèves à l'Hôtel de Ville)



Là, où l'idéal-type établit à 120 élèves la capacité maximale d'une école primaire, Monsieur Mayet vise, quant à lui, une organisation quasi-industrielle, forte de plus de 250 élèves !!!

Même si nous savions déjà que pour Monsieur le Maire, la lutte contre le déterminisme social - qui veut notamment que les élèves des quartiers difficiles n'accèdent pas par les études à un meilleur statut social - n'était guère une priorité politique, comment ne pas réagir face à une telle régression sociétale.

En 10 ans de syndicalisme enseignant, jamais, personnellement, je n'aurais pensé qu'un jour notre pays puisse être confronté à un tel retour en arrière. Reste que cette politique là, une majorité de Français et de Castelroussins l'avaient pourtant bien plébiscitée en élisant, lors des dernières consultations électorales, Nicolas Sarkozy et son avatar local, Jean-François Mayet. Espérons, seulement, qu'en mars prochain, ces deux là ne reçoivent par le renfort d'un certain Hervé Novelli !



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07/02/2010
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A châteauroux, on aime les nitrates !

                                                                                     A Châteauroux, on aime les nitrates !

 

 

Moi non !!! et pourtant tous les jours j'en retrouve (de trop) dans mon verre. La faute aux pesticides et autre fongicides répandus avec excès par nos amis agriculteurs.


Selon les recommandations des autorités sanitaires, le taux maximum de nitrates toléré dans l'eau destiné à la consommation courante est de 50 mg par litre (pour les femmes enceintes et les nourrissons le seuil est même ramené à 10 mg/litre car les nitrates sont carrèment teratogènes pour l'embryon humain !). Hélas, l'eau de Châteauroux dépasse régulièrement ces niveaux d'alerte (57 mg/litre relevé en 2009 !).


Mais le problème est bien connu de tous puisque cela fait de nombreuses années que le phénomène perdure à Châteauroux. En fait, faute d'avoir pris les mesures adéquates pour protéger les zones de captages - qui s'étendent sur 4.500 hectares à l'est de Déols - celles-ci se retrouvent régulièrement contaminées par les intrants agricoles.

 

       

          La course aux rendements provoque la nitrification des sols...


Une mesure simple et bien moins onéreuse que la construction d'une usine de dénitrification (que la Mairie de Châteauroux avait pourtant promis de mettre en service dès 2001) consisterait à limiter drastiquement l'usage des produits phytosanitaires sur les parcelles concernées. Mais pour cela faudrait-il encore que les pouvoirs publics (et notamment la CAC) adoptent les mesures réglementaires appropriées qui permettraient d'empêcher une petite trentaine d'exploitants agricoles - qui se répartissent les 4.500 hectares de la zone de captage - de contaminer l'eau dont dépendent plus de 70.000 consommateurs pour leurs besoins quotidiens. 

 

Cela s'appelle de l'agriculture raisonnée mais je ne suis pas sûr que la raison soit une qualité que nos hommes politiques locaux cultivent particulièrement ...

 

 

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04/02/2010
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Manuel Flam : l'avenir politique de l'Indre !

              

                                        L'émission de France 3

                                         consacrée aux élections régionales


                                     

Il y a plusieurs mois de cela j'écrivais, sur ce blog, un article que je consacrais à un nouveau venu en politique, Manuel Flam, alors fraîchement élu secrétaire de section à Châteauroux grâce à un large vote d'adhésion des socialistes castelroussins. Toutefois, à l'époque, je me rappelle que l'intéressé suscitait déjà controverse, chez les uns, et enthousiasme, chez les autres.

Cette dualité de sentiments trouva même à s'exprimer sur ce blog, lequel fut littéralement assailli par des commentaires, tantôt élogieux, tantôt acerbes - mais en tout cas jamais empreints d'indifférence. Il est vrai que l'enjeu était réel puisqu'à l'époque, il s'agissait de savoir si ce Manuel Flam parviendrait à incarner « la nouvelle vague » ; expression consacrée par l'Express dans son édition de mai 2009 pour illustrer le « phénomène Flam », alors naissant dans le département de l'Indre.

 

                                              

                                                                              (relire l'article !)

 

L'enjeu était, en effet, clairement devenu celui du renouveau générationnel des forces politiques locales. Dans un département où une droite dure et vieillissante avait peu à peu ravi à la gauche locale la majorité de ses mandats, la venue du jeune énarque allait-elle s'avérer providentielle ?

Rien n'était moins sûr et beaucoup prédirent alors que seul le temps pourrait s'établir juge ! Personnellement, je me ralliai à cette position, même si de temps nous en manquions cruellement dans ce département (et cette ville !) depuis trop longtemps entre les mains de la droite.

Mais si aujourd'hui, ChâteaurouxCity consacre à nouveau un article à l'intéressé, c'est parce que, semblerait-il, le temps a déjà produit son œuvre. Alors qu'il y a 8 mois de cela nous nous interrogions encore sur le fait de savoir si Manuel Flam pouvait incarner l'avenir politique de l'Indre, aujourd'hui la réponse semble évidente …

Pour conforter notre analyse, nous nous appuierons sur la présente campagne régionale et notamment sur une émission politique où furent invités, tour à tour, Dominique Roullet, Kaltoum Benmansour et Manuel Flam - en leur qualité de candidats socialistes éligibles dans le département de l'Indre.


                                                                     

                                                                            Dominique Roullet, tête de liste départementale

 

 

C'est Dominique Roullet, tête de liste départementale, qui fut le premier reçu sur le plateau de la « Voix est libre » - l'émission politique que France 3 consacre, chaque samedi, à la campagne des régionales.



Cliquez sur ce lien pour revoir l'émission




De prime abord, l'homme y est apparu sûr de son propos, ne concédant aucun argument à des opposants visiblement bien moins inspirés que lui par les thématiques locales. L'expérience et le pragmatisme traversaient le discours de l'intéressé, ce qui, renseignement pris, n'a finalement rien d'étonnant, Dominique Roullet assurant encore à ce jour l'une des vice-présidences de la région Centre. Quoiqu'il en soit - et c'est ce qui constituera notre pincipale source de  satisfaction, à nous, observateurs de gauche - le candidat socialiste sera parvenu, aux termes d'une heure de débats  à prendre un net ascendant sur une candidate de droite, Paulette Picard (elle-même tête de liste départementale pour l'UMP), sinon décevante, à tout le moins pas très convaincante.

                                                                          



Second invité de l'émission, Manuel Flam, présenté par le journaliste vedette de l'émission comme un humble militant socialiste soucieux d'apporter sa contribution à des débats dont les jeunes actifs sont trop souvent tenus à distance. A ces côtés, deux débatteurs éprouvés en la personne de la députée européenne UMP du Loiret, Catherine Soullie, d'une part, et d'autre part, le représentant du Modem pour le département du Loir et Cher, Eric Chevée. Vu le profil de ces deux derniers, on aurait pu penser que notre « jeune énarque » allait difficilement tenir plus d'un round face à ces aînés. Or c'est tout le contraire que se produisit.



  Cliquez sur ce lien pour revoir l'émission

 

Manuel Flam, loin de faillir, créa même la surprise en apparaissant comme un candidat convaincant et pugnace là où on s'attendait à une prestation timorée et effacée - eu égard au manque d'expérience de l'intéressé. Le benjamin du parti socialiste sera, au contraire, parvenu lors de ces 60 minutes d'émission a insuffler une énergie nouvelle au débat politique ; nous livrant une vision rénovée et positive des grands enjeux régionaux qui attendent la prochaine assemblée régionale. A force d'arguments probants, il sera même parvenu à fragiliser les propos de ces opposants, voire à leur faire perdre contenance certaines fois ; obligeant par exemple la député européenne à se plonger fébrilement dans ses notes pour y trouver un à-propos dont elle semblait bien dépourvue.

Bref, un profil rare de nos jours, associant compétence, jeunesse et allant intellectuel chez un candidat qui, à mon sens, deviendra vite un atout majeur dans le combat du second tour qui, je l'espère, opposera le PS aux forces conservatrices de Droite.

 

A moins que que l'infortune ne s'en mêle, ou plutôt que le P.S fasse, en terme de personnes, les mauvais choix. Car si le jeune Manuel Flam a, sans conteste, brillé par sa compétence, on ne peut, hélas, pas en dire autant de la 3ème candidate socialiste, une certaine Kaltoum Benmansour, elle-même invitée de l'émission "La voix est libre" (diffusée, ce samedi 30 janvier).

                                                                                                                       



Faut-il, ici, parler d' « acte manqué » pour le PS indrien lorsque l'intéressée fut retenue pour représenter notre département à l'occasion de ces régionales ?

Personnellement je ne suis pas loin de le penser, tant celle-ci aura livré une piètre prestation.

Kaltoum Benmansour sera, en effet, apparue comme une candidate sans conviction, ni réelle vision pour une région que visiblement elle connaît très mal. Des réponses souvent très approximatives, voire parfois inconséquentes ont entretenu un grand flou artistique dans le camp des socialistes, ce jour-là. Dommage que l'opposition en ait profité pour jeter le discrédit sur le programme socialiste de François Bonneau, l'actuel président sortant.


  

                                                                      

                                                                               (Cliquez sur ce lien pour revoir l'émission)

 


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02/02/2010
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Sous la plume de Monsieur Mayet : suite et fin ...

Pour bien commencer 2010, revenons un peu sur les propos marquants tenus par notre Maire au cours de l'année écoulée ...



 « Les bus gratuits c'est pour nous une véritable mesure d'avenir, les personnes âgées de Châteauroux en savent d'ailleurs quelque chose ! »

(entendu sur France Info - Septembre 2009)


Décidément quel homme de messages ce Monsieur Mayet. Jugez en vous-mêmes ...

La gratuité serait donc une mesure d'avenir pour Châteauroux au regard notamment du poids de la composante « personnes âgées » dans notre ville. Il est vrai qu'en moyenne, on compte déjà à Châteauroux, 25% de personnes âgées de plus que sur n'importe quelle autre partie du territoire nationale et que, par ailleurs, cette tendance devrait encore s'accentuer dans les prochaines années.

D'ici là, les bus gratuits seront donc devenus une véritable alternative aux déambulateurs et autres véhicules sanitaires légers (VSL) dans lesquels nos anciens aiment tant se déplacer. Bref, un vrai triomphe gériatrique pour Châteauroux.

Vous me trouvez excessif, peut-être … mais ce n'est pas moi qui lors d'une interview accordée à France Info - au sujet de cette fameuse gratuité des transports en commun -  ait employé à 6 reprises l'expression « nos chères personnes âgées ».

Monsieur Mayet aurait-il sombré dans l'obsession gériatrique ? Qui sait ! En tout cas il est vrai que ces derniers temps, la majorité municipale est plus encline à fermer des écoles et à ouvrir des maisons de retraite que le contraire.




«  Il faut bien comprendre que l'école le Colombier est dans un trou ! »

(lu dans la Nouvelle République du 24/11/09).

 

 Une bien belle expression qui ravira certainement les chantres du "parler vrai".

Alors évidemment le propos n'est pas des plus élégants mais au moins est-il intelligible par tous. Quoiqu'il en soit, notre sénateur-maire  fut très en verve en cette fin d'année.

En l'espèce, il s'agissait pour Monsieur Mayet de décrire la situation de l'école élémentaire le Colombier située en centre-ville et dont la fermeture à la rentrée prochaine était, il y encore peu, programmée (aujourd'hui nous savons que c'est le groupe scolaire Françoise Katz et l'école des Capucins qui fermeront en lieu et place).


Mais revenons un peu à la sémantique des mots.

Selon le littré, un « trou » est avant tout un « défaut » remettant en cause l'« égalité de niveau d'une surface ».Monsieur Mayet aura-t'il donc voulu faire allusion au piètre « niveau scolaire » des élèves fréquentant l'école Le Colombier, école publique et laïque, comparaison faite avec celui des élèves scolarisés quelques centaines de mètres plus loin à l'école privé et catholique Saint Pierre ?

Hélas, nul ne le saura jamais, mais l'hypothèse reste vraisemblable.


A moins qu'en faisant référence à un « trou », Monsieur Mayet n'est voulu faire dans la métaphore astronomique. L'école Le Colombier étant, en quelque sorte, ce « trou noir » où toute chose se trouve réduite  à néant y compris la lumière ...  Il est vrai que face à l'école Saint Pierre, que la foi illumine, notre pauvre école le Colombier - laïcité oblige - verse forcément dans le profane et l'obscure.


Quoiqu'il en soit on aura tous compris que la formule consacrée par Monsieur le Maire ne fera pas date, et que si par ailleurs, il s'agissait d'être désobligeant, voir insultant à l'égard des élèves du Colombier et de leurs familles, l'objectif est parfaitement atteint.

Mais c'est ça aussi avoir un Maire « authentique » !!!



« Il est choquant de constater qu'aujourd'hui, nos jeunes ont pour principale aspiration professionnelle de travailler dans le monde de la Finance ! »

(lu dans le journal de l'agglomération de Novembre 2009)


C'est en ces termes que Monsieur le Maire se récria dernièrement à l'occasion d'un éditorial de novembre dernier paru dans le journal de l'agglomération.

Monsieur Mayet ne comprend donc pas qu'à 18-20 ans, nos « jeunes » aspirent plus à des salaires de traders (avec bonus) qu'à d'austères salaires de petits employés.

Manutentionnaire chez Montupet ou encore télé-opérateur chez Armatis, voilà de beaux métiers laborieux et obscurs à souhait, comme on les aime du côté de l'Hôtel de Ville.

Rien à voir avec tout cet argent facile dont les courtiers de la Société Générale ou encore de la B.N.P se gavent de manière éhontée à longueur d'année.


L'ennui c'est qu'en votant, début 2009, en faveur d'un plan massif de sauvetage des banques françaises (plus de 33 milliards débloqués pour assurer en urgence la recapitalisation des grands groupes bancaires nationaux), notre sénateur-maire a lui-même contribué au développement du syndrome « Jérôme Kerviel » dont semble souffrir nos jeunes.


Mais il est vrai qu'un élu UMP est prêt à tout sacrifier, et notamment son éthique politique, dès lors qu'il s'agit de satisfaire à la bling-bling attitude.




10/01/2010
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Mead et Châteauroux : vers une désindustrialisation accélérée ...

"La fermeture de Mead est un véritable gâchis que je mets sur le compte des syndicats qui ne connaissent que l'épreuve de force !"


                                                                                  (lu dans la NR du 17 décembre 2009)

 

Si Châteauroux devait être une entreprise en difficulté soyons sûrs que Monsieur Mayet en serait le très zélé liquidateur judiciaire. C'est ce que beaucoup de Castelroussins se seront dits en entendant la réaction de leur Maire à l'annonce, le 17 décembre dernier, de la disparition de Mead Emballage, une entreprise castelroussine de premier plan, forte de 162 salariés.

Après donc Eurostyle, Spatz ou encore la Parquetterie berrichonne, c'est la litanie des plans sociaux qui reprend. Mi-2010, Mead Emballage cessera donc son activité sur le site castelroussin tandis que le groupe poursuivra l'exploitation de ses 10 usines en Europe et en France.

Encore une fois le pack actionnaire est donc parvenu a imposé sa logique : alors que l'unité castelroussine demeurait bénéficiaire de plusieurs millions d'euros en 2008, « Mead Châteauroux » est, hélas, le centre de production qui détient la profitabilité la moins élevée du groupe, d'où son sacrifice.

 

Mais la fermeture de Mead emballage ne fait que refléter le contexte économique extrêmement dégradé dans lequel Châteauroux s'enfonce chaque jour un peu plus. Un contexte qui n'empêche pas néanmoins, Monsieur Mayet de nous annoncer pour 2012 - avec l'inauguration d'une nouvelle zone d'activité à Ozans - un véritable déferlement d'entreprises nouvelles, pourvoyeuses de milliers d'emplois pour l'Indre et les berrichons. Plus réaliste, nombre de castelroussins préféreraient que l'on œuvre déjà plus modestement à la pérennisation, ou à tout le moins au maintien, des activités existantes.

 

Car comment ne pas réagir au décalage complet entre le discours volontariste d'un Maire qui n'a de cesse de nous annoncer meilleure fortune pour demain et la réalité quotidienne qui n'est autre qu'une économie locale qui périclite, une démographie qui plonge et une population qui peu à peu se paupérise.

 A l'allure où notre ville est frappée par les plans sociaux, Châteauroux sera d'ici 2012, plus sûrement promue au rang de nécropole d'entreprises bien plus qu'à celui de pépinière.

 

        MeadWestavaco, une entreprise détenue par des capitaux américains 

  

 

Mais qu'à cela ne tienne, notre « business angel » de Maire nous l'assure, grâce à la nouvelle zone d'Ozans -  dans laquelle la CAC s'apprête à investir 100 millions d'euros – l'agglomération castelroussine va devenir un véritable eldorado pour les demandeurs d'emplois (5.000 emplois y sont attendus !!!)

Aucun doute ne semble habité Monsieur Mayet, le miracle économique berrichon va se produire, à charge pour nous de faire preuve de patience.

 

            En attendant le miracle économique

               berrichon ...

 

Rien n'est à craindre donc car Monsieur Mayet a pensé à tout. Fort prévoyant, il a même déjà trouvé - si par extraordinaire le miracle économique tant attendu ne se produisait pas - les futures coupables de ce possible échec.

Attention donc !!! Monsieur Mayet tient déjà les coupables … Et oui, car à l'Hôtel de ville, on a déjà clairement identifié les organisations syndicales comme les principales responsables de ces fermetures d'entreprises à répétition. Tous nos malheurs actuels et futurs, nous les devons donc à quelques dangereux syndicalistes qui, à force de lutter pour le maintien du pouvoir d'achat et des acquis sociaux des salariés, ne font que dégrader la compétitivité de nos entreprises locales, alors acculées à la fermeture.

 

Voilà un discours déculpabilisant à souhait, qui permettra à notre Sénateur-Maire, une fois encore, de fuir ses responsabilités et de rejeter sur autrui les erreurs qui sont les siennes.

Car à l'ombre d'un libéralisme pur et dur, Monsieur Mayet pense que les entreprises " (...) naissent, vivent et meurent !" . Un cycle naturel inexorable face auquel, rien, ni personne, ne peut - ni ne doit - lutter.

Voilà donc pourquoi, Monsieur Mayet n'est effectivement responsable de rien. Car, de fait, en 8 ans de mandats, il ne s'est jamais entremis une seule fois pour essayer de sauver une entreprise en difficulté (contrairement à nombre de ses collègues, qui, maires de petites et de grandes villes, mouillent leur chemise pour sauvegarder l'emploi sur leur commune).

Pendant ce temps notre ville s'approche inexorablement de la case non-retour, Châteauroux prenant de plus en plus les apparences de ses voisines creusoises et bourbonnaises - pour ceux qui connaissent Guéret ou Montluçon.

 

 

                     

                    L'usine Mead de Châteauroux bientôt désaffectée ...

 

 

Mais revenons un peu à Mead et à la formule lapidaire de notre maire : « "La fermeture de Mead est un véritable gâchis que je mets sur le compte des syndicats qui ne connaissent que l'épreuve de force !" ». Monsieur Mayet, nous avait déjà habitué à ce type de déclarations fracassantes et populistes mais jamais, de mémoire de berrichons, elles ne furent aussi mensongères.

 

Car lors du plan de sauvetage initial de Mead - validé en décembre 2008 par les organisations syndicales et la direction du groupe - les concessions  faites par les salariés pour pérenniser le site castelroussin furent nombreuses et, à bien des égards, extrêmement courageuses. A commencer par la charge de travail puisque les salariés acceptèrent de travailler 39 h payées 35 h ; ensuite au niveau des salaires, les employés de Mead portèrent le sacrifice jusqu'à accepter une diminution de 15% de leur paye ! A cela s'ajouta, enfin, le licenciement de 104 de leurs collègues.

Monsieur Mayet aurait-il accepté à titre personnel de telles régressions, lui qui cumule les plantureux bénéfices générés par ses concessions automobiles, avec les 8.000 euros nets  mensuels que lui procurent ses mandats de Maire et de Sénateur (hors avantage en nature) ?

 

Au moins saluons là la constance de notre maire dans l'expression de sa haine pour les organisations représentatives des salariés.

 

Car n'est-ce pas Monsieur Mayet qui après avoir été débouté en appel s'obstine aujourd'hui en cassation pour obtenir des syndicats castelroussins le paiement indû d'une somme de 400.000 euros - véritable exaction de fonds selon les considérants rendus par  la cour d'appel de Bourges.

N'est ce pas, non plus, Monsieur Mayet lui-même qui en pleine campagne municipale se sera adressé aux syndicats, non par le verbe mais par le geste. Un geste qui le rendra célèbre tant il est rare de voir le maire d'une ville de 50.000 habitants s'adresser à ses administrés, le majeur dressé vers le ciel !!!

Le doigt du déshonneur en quelque sorte ou plutôt la marque d'un homme qui on ne sait ni pourquoi, ni comment, est un jour devenu Maire de Châteauroux.

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04/01/2010
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Sondages élections régionales mars 2010

Les 14 et 21 mars prochains nous renouvellerons nos conseillers régionaux. Les élections régionales approchent donc et avec elles, les premiers sondages ...      

                                                                           

        Pour prendre connaissance des résultats cliquez sur le lien "résultats"



Si vous deviez, ce dimanche, glisser votre bulletin de vote dans l'urne, vous voteriez plutôt pour



Des écologistes, avides de décroissance et d'ascétisme.
Un front de gauche qui, en persistant à lire Marx dans le texte, semble en bonne voie pour la fossilisation finale.
Des centristes qui dans un élan de modernité souhaitent exhumer l'UDF.                                                                                                      
Des frontistes (FN), en quête d'une France assainie de ses minorités.
Des sarkozystes qui, convertis à la « bling-bling attitude », voudraient à tout prix nous faire croire qu'aujourd'hui, être c'est avant tout avoir.
Des socialistes qui excellent dans les querelles fratricides et les séances collectives d'autoflagellation.




résultats »



28/01/2010
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Sous la plume de Monsieur Mayet ...

On aurait vraiment tort de mésestimer la finesse et la pertinence des analyses de Monsieur le Maire. Preuve en est, ces quelques propos tenus dernièrement par Monsieur Mayet lui-même et qui sonneront à nos oreilles comme autant de sentences.

Petit florilège …

 


 

« Châteauroux est une ville de centre-gauche ! »

(Lu dans la Nouvelle République du 4 décembre 2009)

 

A qui devons-nous cette vérité révélée dans la Nouvelle République du 4 décembre par un homme politique indrien de premier plan ?

Michel Sapin ? Jean-Paul Chanteguet ? Perdu ! Ni l'un, ni l'autre ! Aussi surprenant cela soit-il, nous devons cette fine analyse politique à Monsieur Mayet lui-même. Cherchez l'erreur !

Pour une fois, saluons tout de même l'accès de lucidité de notre Maire, qui après 8 ans de mandat est, enfin, parvenu au même constat que le nôtre : ces victoires électorales successives ne seraient donc que le fruit de la bonne fortune, ou plutôt d'un regrettable quiproquo politique.

Les électeurs castelroussins auraient, en effet, été abusés par les discours de campagne de l'intéressé, populiste et un tantinet plagiaire des politiques de gauche. L'important étant, qu'au final, l'intéressé lui-même reconnaisse qu'il y a bien eu « contrefaçon ».

Espérons, seulement que les électeurs castelroussins, ainsi avisés, sauront lors des prochaines consultations électorales faire le bon choix, en se prononçant cette fois-ci, pour un maire de gauche ! Un authentique celui-là !

 

 

     

            « J'installerai autant de caméras qu'il en faudra,  

                            vous pouvez me croire ! »

(Lu dans la Nouvelle République du 8 octobre 2009)

 

Ainsi, se sera exclamé Monsieur Mayet à l'occasion du déploiement de 35 nouvelles caméras de surveillance de dernière génération dans les rues de Châteauroux en octobre dernier.

L'ennui avec ce genre de discours passionnel c'est qu'il résiste rarement à un examen rationnel de la situation. Et, de fait, s'il y a bien quelque chose dont Châteauroux n'a pas besoin c'est d'un dispositif de vidéo-surveillance (surtout à 8.000 euros la caméra !). Et pour cause, Châteauroux figure parmi les villes les moins criminogènes de France. Notre ville se trouve, en effet, dans le top 10 des villes les plus sûres de l'hexagone.

S'il manque donc bien quelque chose à Châteauroux c'est justement un peu de criminalité ; le discours ultra-sécuritaire de Monsieur Mayet n'en serait, ainsi, que plus crédible. Hélas, et au grand dam donc de l'actuelle équipe municipale, les « vocations criminelles » sont rares ici. Peut-être est-ce la silhouette imposante de la maison d'arrêt des Craquelins ou de la Centrale de Saint-Maur qui calme les velléités délictuelles des castelroussins ?

Mais si Châteauroux n'est pas assiégée par le crime organisé, comment donc expliquer une telle obsession sécuritaire chez notre Maire ?

Peut-être s'agit-il tout simplement d'une posture électoraliste ! Monsieur Mayet s'étant rendu compte que la rhétorique sécuritaire produisait des effets électoraux plutôt bénéfiques. Stimuler chez les petites gens, les peurs les plus irrationnelles cela ne coûte finalement pas cher au regard de ce que cela peut rapporter dans les urnes.

A moins qu'il ne s'agisse là plus simplement d'une manifestation de l'âge respectable de notre maire : ne dit-on pas que le sentiment d'insécurité va croissant le grand âge venant !

 

 

            

 

« Dès que le chômage sera retombé sous la barre des 5,5%, nous allons lancer une grande campagne de presse pour inciter ceux qui ont quitter Châteauroux à y revenir ! »

 (lu dans la Nouvelle République du 4 décembre 2009)

 

Encore une envolée lyrique que nous devons, en cette fin d'année, à notre Maire, décidemment inimitable. Après avoir donc sauvé Châteauroux du syndicat du crime, en installant un dispositif de télésurveillance hors norme pour notre ville, voilà que Monsieur le Maire s'assigne une nouvelle mission : terrasser ce chômage  qui frappent si durement notre agglomération.

Il est vrai qu'affectés par la crise et les licenciements, les castelroussins ont dû se résoudre à l'exil économique afin de rejoindre des bassins d'emplois moins déprimés. Depuis 2001, Châteauroux a ainsi perdu 2.500 habitants. Un solde migratoire particulièrement dégradé, que rien, ni personne ne semble, pour l'heure, en mesure d'enrayer.

Les berrichons ont donc dû avec résignation, quitter « le pays » dès lors qu'ils ne pouvaient plus y travailler !

Un phénomène assez répandu finalement car quelle communauté n'a pas aujourd'hui sa diaspora ?

Ainsi donc après les diasporas italiennes, grecques ou polonaises, voici la diaspora berrichonne !

Sauf qu'en l'espèce, nos émigrés berrichons ont sans le savoir une chance inouïe : celle d'avoir Monsieur Mayet à l'Hôtel de Ville. Car, Monsieur le Maire s'est mis en devoir de revitaliser le tissu économique local à un point tel que bientôt le taux de chômage y repassera sous la barre des 5,5 % !!!

Viendra alors le temps du retour vers la "terre promise" pour tous ces milliers de berrichons contraints à l'exode.

L'engagement est donc pris, reste à savoir si la promesse sera tenue ? Indiquons seulement, pour mémoire, que la dernière fois que Châteauroux a connu un taux de chômage inférieur à 5,5%, c'était il y a plus de 40 ans ! Nous étions alors en 1969 !!!


17/12/2009
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Le PS de l’Indre : la gauche la plus bête de France ?


 (François Bonneau, le candidat des socialistes en Région Centre)


Dans maintenant moins de 3 mois, nous, électeurs de la région Centre, serons appelés aux urnes pour procéder au renouvellement de leur assemblée régionale. Face au président socialiste sortant, François Bonneau, une droite dure et ultra-libérale s'est mise en ordre de bataille derrière Hervé Novelli. Un homme, que semble déterminé à faire de la région Centre, l'anti-chambre du néo-libéralisme et du néo-conservatisme hexagonal.

Justifiant dans ce contexte, d'un bilan plutôt positif et disposant d'un programme porteur d'avenir et de renouveau pour notre Région, je pensais - un peu trop naïvement peut-être - que la réélection de François Bonneau et de son équipe serait facilement acquise.

C'était sans compter l'accès de schizophrénie collective qui semble s'être emparée de la gauche indrienne. Aujourd'hui, que l'on ouvre les journaux ou que l'on écoute les radios locales, partout on entend parler de ces querelles intestines qui n'en finissent pas de faire rage dans les rangs socialistes. Encore hier, sur France 3, j'entendais, lors des informations régionales, un journaliste qualifié le P.S locale de « gauche la plus bête de France !!!».


Car de fait, tout semble indiquer que les socialistes de l'Indre aient bien décidé d'être, en mars prochain, les instigateurs de leur propre défaite. Personnellement, je trouve cette situation totalement hallucinante, et j'ai encore grand mal à comprendre comment on en est arrivé là !

Et pourtant, lorsque je visionne cette vidéo de la Convention du PS trouvée sur internet, je ne peux qu'admettre que le PS n'a pas usurpé son titre ; la bêtise est vraiment palpable !


Car franchement comment qualifier autrement l'attitude des socialistes qui à l'occasion du lancement officiel de leur campagne, en arrive presque au pugilat.  Sur cette vidéo intitulée " Clash - André Laignel Convention Nationales PS à Tours "et mise en ligne par libération.fr, on découvre ni plus ni moins comment le service d'ordre du PS est parvenu à éviter in extremis le cash entre un certain Dominique Roullet et les autres congressistes. L'homme en question y apparaît animé d'une très grande colère, voir d'une haine réelle pour ceux qui sont pourtant ces camarades de lutte.




par LibeOrleans


Bref, plutôt crispées et confuses les petites réunions du PS ! Heureusement que les journalistes de Libé ont accompagné leur vidéo d'un article circonstancié.

En fait, il semblerait que les socialistes de l'Indre, emmenés par l'irascible Dominique Roullet, aient décidé, dans la perspective des prochaines élections régionales, de faire valider à Tours, une liste (de candidats) pas franchement représentative du socialisme indrien.



(Dominique Roullet, chef respecté des
socialistes de l'Indre)


Ainsi, par exemple, j'apprends que Châteauroux, ma ville, n'est pas représentée par son leader local, un certain Manuel Flam, carrément banni du processus électoral.

D'où - si j'ai bien tout compris - le casus belli entre Martine Aubry et le PS indrien qui refuserait de se plier à la décision nationale demandant la réintégration du candidat indûment évincé.



(Manuel Flam, leader des socialistes castelroussins,

a-t'il encore un avenir dans l'Indre ?)


Je savais déjà qu'au PS la nuit des longs couteaux avait tendance à s'éterniser, genre nuit polaire, mais là, en pleine campagne, ce genre de comportement devient carrément suicidaire.

Et pourtant, certains semblent vouloir la mener cette campagne. Encore dernièrement j'entendais sur France Bleu Berry, l'interview de ce fameux chef de file des socialistes castelroussins, Manuel Flam, qui lui n'a semblerait-il qu'un seul souhait, croiser le fer avec les représentants de l'UMP pour faire triompher en mars prochain son parti - et avec lui les idées progressistes de toute la gauche.



(Interview de Manuel Flam sur France Bleu Berry)


Une volonté apparemment sincère mais hélas qu'il semble être le seul à partager puisque les Roullet et autres agités du PS ont préféré saborder la campagne, attitude rendant ainsi de plus en plus vraisemblable la victoire de l'UMP en mars prochain.

Comme si aujourd'hui la France, abandonnée à un Nicolas Sarkozy tout puissant, pouvait se permettre de perdre, ne serait-ce qu'une région !


Mais bon sang, ressaisissez-vous donc !

Les électeurs n'ont que faire de ces petites querelles entre socialistes, tout ce que les Français veulent c'est une alternative crédible et sérieuse au sarkozysme, alors s'il vous plaît, comportez-vous comme tel.



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17/12/2009
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Fermetures d’écoles élémentaires ou comment déshabiller St Paul pour habiller St Pierre

                        

               (Plusieurs écoles pourraient fermer à Châteauroux lors de la rentrée 2010)

 

Depuis quelques temps les écoles primaires de Châteauroux bruissent de rumeurs. La cause de cette effervescence ? Une nouvelle carte scolaire serait à l'étude pour la rentrée prochaine, et avec elle, des fermetures d'écoles sont programmées.

Officiellement la mesure serait devenue inévitable pour la municipalité de Châteauroux qui se verrait, sous l'effet conjugué de la baisse démographique et des contingences budgétaires, contrainte de rationaliser le nombre des écoles primaires – entendez  d'en supprimer certaines !

 

Quatre écoles primaires du centre ville se trouveraient ainsi tout particulièrement sur la sellette. Une réflexion a, en effet, été initiée par Monsieur le Maire s'agissant du devenir des écoles St Martial, Les Capucins, Françoise Katz et Le Colombier. Dans ce cadre, Arnaud Clément, en sa qualité d'adjoint au maire chargé des affaires scolaires a reçu un mandat très claire : trouver les arguments qui permettront de justifier aux yeux des castelroussins ces mesures de fermeture comme inspirées par le bon sens. Aussi, entend-on dire, aujourd'hui, du côté des services municipaux à l'enfance que le maintien d'écoles à seulement 2 classes (comme c'est, par exemple, le cas au Colombier) relève d'un total non-sens voire d'un gabegie insupportable pour les finances municipales. En d'autres termes, la ville de Châteauroux n'aurait tout simplement plus les moyens de conserver des écoles en sous-effectif chronique.

 

Il est vrai que depuis 2001, Châteauroux a perdu quelques 2.000 habitants (source Insee). Une chute démographique sans précédent qui immanquablement produit aujourd'hui ses conséquences néfastes sur les effectifs scolarisables dans les écoles de la ville. A effectifs moindres, de moindres moyens seront donc consacrés à l'accueil des jeunes castelroussins nous explique t'on. Dès lors, quoi de normal que de fermer des écoles élémentaires !

 

Sauf qu'à bien considérer la situation, le raisonnement défendu par la majorité municipale s'avère, au final, particulièrement fallacieux voire sous-tendu par des intentions bien peu avouables.  Car si de fait, l'école le Colombier n'abrite plus aujourd'hui que 2 classes, c'est certainement moins la conséquence d'une baisse des effectifs que le résultat d'une politique délibérée qui aura conduit les services municipaux a refuser systématiquement, dans cette école, la scolarisation des enfants de 2 ans (pour mémoire on rappellera que la scolarisation des enfants de moins de 3 ans est, en effet, facultative pour les communes, et donc laissée à la totale discrétion du Maire).

C'est ce même refus de prise en charge, qui aura déjà incité nombre de parents à se détourner de l'enseignement public pour lui préférer l'enseignement privée ; l'école privée Saint Pierre acceptant en effet, quant à elle, de scolariser tous les enfants de moins de 3 ans.

On l'aura compris, le bassin de recrutement de l'école Le Colombier et du groupe scolaire privé étant identique (les 2 structures relevant, en effet, du même quartier), grande est alors la tentation pour l'actuelle municipalité de déshabiller Saint Paul pour habiller Saint Pierre.

Si en fermant en juin prochain le Colombier, on peut garantir à  Saint Pierre de faire le plein d'élèves à la rentrée de septembre, pourquoi se gêner ?!!

 

             

                           (Des familles déterminées à défendre l'école Le Colombier)

 

En ces temps, où l'enseignement public voit, chaque jour, ses moyens et ses missions remis en cause, la droite locale aura très certainement jugé opportun de fragiliser encore un peu plus l'institution, et ce, au plus grand profit d'un secteur privé, que tout le monde sait, tellement plus performant et respectable.


25/11/2009
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