Sous la plume de Monsieur Mayet ...

On aurait vraiment tort de mésestimer la finesse et la pertinence des analyses de Monsieur le Maire. Preuve en est, ces quelques propos tenus dernièrement par Monsieur Mayet lui-même et qui sonneront à nos oreilles comme autant de sentences.

Petit florilège …

 


 

« Châteauroux est une ville de centre-gauche ! »

(Lu dans la Nouvelle République du 4 décembre 2009)

 

A qui devons-nous cette vérité révélée dans la Nouvelle République du 4 décembre par un homme politique indrien de premier plan ?

Michel Sapin ? Jean-Paul Chanteguet ? Perdu ! Ni l'un, ni l'autre ! Aussi surprenant cela soit-il, nous devons cette fine analyse politique à Monsieur Mayet lui-même. Cherchez l'erreur !

Pour une fois, saluons tout de même l'accès de lucidité de notre Maire, qui après 8 ans de mandat est, enfin, parvenu au même constat que le nôtre : ces victoires électorales successives ne seraient donc que le fruit de la bonne fortune, ou plutôt d'un regrettable quiproquo politique.

Les électeurs castelroussins auraient, en effet, été abusés par les discours de campagne de l'intéressé, populiste et un tantinet plagiaire des politiques de gauche. L'important étant, qu'au final, l'intéressé lui-même reconnaisse qu'il y a bien eu « contrefaçon ».

Espérons, seulement que les électeurs castelroussins, ainsi avisés, sauront lors des prochaines consultations électorales faire le bon choix, en se prononçant cette fois-ci, pour un maire de gauche ! Un authentique celui-là !

 

 

     

            « J'installerai autant de caméras qu'il en faudra,  

                            vous pouvez me croire ! »

(Lu dans la Nouvelle République du 8 octobre 2009)

 

Ainsi, se sera exclamé Monsieur Mayet à l'occasion du déploiement de 35 nouvelles caméras de surveillance de dernière génération dans les rues de Châteauroux en octobre dernier.

L'ennui avec ce genre de discours passionnel c'est qu'il résiste rarement à un examen rationnel de la situation. Et, de fait, s'il y a bien quelque chose dont Châteauroux n'a pas besoin c'est d'un dispositif de vidéo-surveillance (surtout à 8.000 euros la caméra !). Et pour cause, Châteauroux figure parmi les villes les moins criminogènes de France. Notre ville se trouve, en effet, dans le top 10 des villes les plus sûres de l'hexagone.

S'il manque donc bien quelque chose à Châteauroux c'est justement un peu de criminalité ; le discours ultra-sécuritaire de Monsieur Mayet n'en serait, ainsi, que plus crédible. Hélas, et au grand dam donc de l'actuelle équipe municipale, les « vocations criminelles » sont rares ici. Peut-être est-ce la silhouette imposante de la maison d'arrêt des Craquelins ou de la Centrale de Saint-Maur qui calme les velléités délictuelles des castelroussins ?

Mais si Châteauroux n'est pas assiégée par le crime organisé, comment donc expliquer une telle obsession sécuritaire chez notre Maire ?

Peut-être s'agit-il tout simplement d'une posture électoraliste ! Monsieur Mayet s'étant rendu compte que la rhétorique sécuritaire produisait des effets électoraux plutôt bénéfiques. Stimuler chez les petites gens, les peurs les plus irrationnelles cela ne coûte finalement pas cher au regard de ce que cela peut rapporter dans les urnes.

A moins qu'il ne s'agisse là plus simplement d'une manifestation de l'âge respectable de notre maire : ne dit-on pas que le sentiment d'insécurité va croissant le grand âge venant !

 

 

            

 

« Dès que le chômage sera retombé sous la barre des 5,5%, nous allons lancer une grande campagne de presse pour inciter ceux qui ont quitter Châteauroux à y revenir ! »

 (lu dans la Nouvelle République du 4 décembre 2009)

 

Encore une envolée lyrique que nous devons, en cette fin d'année, à notre Maire, décidemment inimitable. Après avoir donc sauvé Châteauroux du syndicat du crime, en installant un dispositif de télésurveillance hors norme pour notre ville, voilà que Monsieur le Maire s'assigne une nouvelle mission : terrasser ce chômage  qui frappent si durement notre agglomération.

Il est vrai qu'affectés par la crise et les licenciements, les castelroussins ont dû se résoudre à l'exil économique afin de rejoindre des bassins d'emplois moins déprimés. Depuis 2001, Châteauroux a ainsi perdu 2.500 habitants. Un solde migratoire particulièrement dégradé, que rien, ni personne ne semble, pour l'heure, en mesure d'enrayer.

Les berrichons ont donc dû avec résignation, quitter « le pays » dès lors qu'ils ne pouvaient plus y travailler !

Un phénomène assez répandu finalement car quelle communauté n'a pas aujourd'hui sa diaspora ?

Ainsi donc après les diasporas italiennes, grecques ou polonaises, voici la diaspora berrichonne !

Sauf qu'en l'espèce, nos émigrés berrichons ont sans le savoir une chance inouïe : celle d'avoir Monsieur Mayet à l'Hôtel de Ville. Car, Monsieur le Maire s'est mis en devoir de revitaliser le tissu économique local à un point tel que bientôt le taux de chômage y repassera sous la barre des 5,5 % !!!

Viendra alors le temps du retour vers la "terre promise" pour tous ces milliers de berrichons contraints à l'exode.

L'engagement est donc pris, reste à savoir si la promesse sera tenue ? Indiquons seulement, pour mémoire, que la dernière fois que Châteauroux a connu un taux de chômage inférieur à 5,5%, c'était il y a plus de 40 ans ! Nous étions alors en 1969 !!!



17/12/2009
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