Ozans, la survie économique de Châteauroux ?
Le site de la Martinerie (à proximité de la future zone d'Ozans)
La future zone d'activité d'Ozans voulue par la municipalité occupera, nous dit-on, une superficie totale de 500 hectares (entre le Forum et le site de la Martinerie) et générera au moins 5.000 emplois dans les dix années à venir. De quoi donc largement juguler les destructions d'emplois qui interviennent massivement, ces derniers temps, dans les industries locales liées à la sous-traitance automobile ou aéronautique. A mon humble avis, toute initiative en faveur du soutien de l'activité et de l'emploi, doit être soutenue ; il en va de la viabilité économique de notre territoire déjà largement affecté par la désindustrialisation actuelle.
Cependant, s'agissant de cette fameuse zone d'Ozans, on peut se poser deux questions.Tout d'abord, un nouveau site de 500 hectares n'est-ce pas un peu trop ambitieux, voire démesuré ?
A titre de comparaison, les 4 zones d'activités déjà existantes sur l'agglomération (les sites du Buxerioux, de la Malterie, de la Martinerie et de la zone industrielle aéroportuaire) atteignent à elles quatre, 470 hectares au total. 500 hectares d'activités supplémentaires, cela suppose donc d'accueillir au moins autant de nouvelles entreprises que celles déjà présentes sur l'agglomération.
Deuxième interrogation : quelle sera la nature des activités accueillies ? On a pu entendre, ici, des propos assez contradictoires, pour ne pas dire diamétralement opposées. En effet, tantôt on nous parle d'une zone Seveso (destinée à l'implantation d'activités extrêmement polluantes et dangeureuses), tantôt d'un site HQE, soit tout le contraire d'un site Seveso (HQE signifiant haute qualité environnementale).
Si la perspective d'un site HQE doit nous réjouir, car en synergie avec l'évolution actuelle des économies modernes (le « green market» comme disent les américains) ; la perspective d'accueillir des industries du type AZF ou encore un centre d'enfouissement des déchets radioactifs aux portes de notre ville en laissera certainement plus d'un dubitatif voire carrément hostile.
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