Bienvenue à Châteauroux City

                                       (Maison à vendre à Châteauroux City)

               Devenir propriétaire, un vieil rêve pour nombre de français, un droit bien légitime selon moi ! Admettons toutefois que cette aspiration n'est plus aujourd'hui aussi difficile à concrétiser, pour le peu que l'on accepte de s'aliéner 20 à 30 ans à son banquier. En effet, grâce à la multiplication des produits bancaires et autres montages financiers, s'endetter sur 3 décennies (et plus !) pour lever un capital suffisant permettant l'accès à la propriété est devenue chose aisée.

Toutefois et malgré ces facilités que s'emploient à nous accorder nos chères banques, force est d'admettre qu'à Châteauroux le taux de propriétaire est singulièrement faible par rapport à la moyenne nationale. Selon le très rigoureux institut statistique national, la France compte en moyenne 58% de propriétaire alors même que ce taux n'atteint, toujours selon l'Insee, que 44% à Châteauroux !

          Mais comment expliquer ce phénomène ? Les castelroussins préfèrent-ils donc, à un gentil petit pavillon, une location dans une méchante tour HLM comme il en existe tant dans nos quartiers (Vaugirard, Nations ou encore Saint Jean) ? Ou encore est-ce par peur de payer trop d'impôts locaux (voir l'I.S.F) que les casterloussins préfèreraient conserver à vie un statut de locataire ? Evidemment non ! Les raisons sont toutes autres …

         D'une part, le prix de l'immobilier à Châteauroux comme sur le reste du territoire nationale a crû dans des proportions inconsidérées (entre 2000 et 2007, le prix de m2 à Châteauroux a augmenté de 55% en moyenne quand le pouvoir d'achat n'a lui progressé que de 3% sur la même période !).

D'autres part, rien n'a été entrepris par les pouvoirs publics - et à commencer par la CAC et la Ville de Châteauroux - pour détendre les prix de l'immobilier. Au contraire, on peut même dire, qu'en l'espèce, la Mairie a entretenu les tensions inflationnistes.

Je m'explique entre 2000 et 2007, l'offre de logements dits sociaux sur le territoire de la CAC a sensiblement régressé alors même que la demande pour ce même type d'hébergement progressait sur la même période de plus de 15%.

             Or, on sait bien que lorsque l'offre de logement (quelqu'en soit la nature) se contracte cela provoque inéluctablement par le fait de la raréfaction, un renchérissement tant des loyers que des prix à la vente.

Cette évolution est d'autant plus regrettable qu'auparavant Châteauroux était une ville particulièrement dynamique au niveau de l'offre de logement. Ainsi, je lisais encore dernièrement dans un dossier publié sur ce thème, que le parc locatif social avait, entre 1994 et 1991, largement progressé (avec une augmentation de 12%  largement supérieure à l'effort consenti par les autres villes françaises !).

                         Extrait de l'étude publiée par l'Insee consultable sur :

          http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=21&ref_id=12798

         Bref, dans ce contexte, et même si avec la crise immobilière la courbe des prix commencent à s'infléchir, c'est pas demain que les castelroussins accèderont massivement à la propriété (à moins que les employeurs ne consentent à augmenter substantiellement les salaires, mais là encore, je crois que la politique salariale en vigueur ne soit guère favorable à ces prétentions !).