Peurs sur la ville (de Châteauroux) ...
Bien que bénéficiant d'un des taux de criminalité les plus bas de tout l'hexagone (Châteauroux fait partie des 10 villes les moins criminogènes de France), notre ville ne cesse régulièrement de renforcer son arsenal répressif. On savait déjà que les français chérissaient l'ordre et la sécurité mais dans le cas de Châteauroux cela devient carrément obsessionnel.
Petit retour sur la "psychose sécuritaire" qui s'est emparée, ces derniers temps, de notre ville :
- Juin 2008, la mairie de Châteauroux décide la mise en place, sur son territoire, d'un Comité Locale de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD). Cette instance de concertation et de coordination réunissant les différents acteurs locaux en charge du maintien de l'ordre public (police, justice, services municipaux compétents), a pour vocation de rendre plus effectives encore les réponses répressives et coercitives apportées aux faits de délinquance.
- Février 2009, on apprend que le dispositif de vidéo-surveillance déployé par la ville, pourtant déjà fort de plus de 100 caméras, va encore se trouver complété par la mise en service de 35 caméras supplémentaires (au prix de 7.200 euros la caméra !)
- Mai 2009, le conseil municipal décide la création d'un Comité des Droits et des Devoirs des Familles (CDDF) afin de disposer d'une instance compétente pour prononcer des mesures comminatoires à l'égard des parents ayant faillis dans leurs missions éducatives. On pense là à la répression des petits troubles commis sur la voie publique par quelques adolescents turbulents ayant échappé à la surveillance parentale. S'agissant de ce dernier dispositif, il sera intéressant de préciser que Châteauroux est l'une des rares villes françaises a s'être dotée d'un tel organe pourtant si décrié par le monde socio-éducatif.
Pour l'heure on ignore quelles seront les prochaines mesures en faveur du maintien de l'ordre à Châteauroux ? Mais gageons que l'instauration d'un couvre-feu ou encore la création de milices de quartier ne devraient pas tarder.
Sarcasmes à part, on peut plus sérieusement se demander si les Castelroussins éprouvent un sentiment d'insécurité à ce point aigu qu'il rend nécessaire le déploiement d'un tel arsenal répressif ?
Politique de la peur et du pire, empreinte d'une certaine démagogie électorale, ou souci de répondre à un réel besoin de sécurité ? Le débat est lancé !
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