Des fonctionnaires, responsables de tous les maux !

                             

                   (A châteauroux, aussi on joue aussi ce mauvais film !)

 

       C'est bien connu la France compte beaucoup trop de fonctionnaire. « L'espèce » y est devenue endémique et prolifique. Un plan d'éradication massif était devenu indispensable. Il est d'ailleurs aujourd'hui en action, sous le nom de R.G.P.P (révision générale des politiques publiques). Son ambition est de rayer des tablettes 200.000 fonctionnaires d'ici 2012. A ce jour, c'est déjà 60.000 postes d'agents publics qui ont disparu. Ce gouvernement se félicite bien sûr, de cette immense purge, la première du genre en France.

 

       A Châteauroux, la Droite locale aussi exulte, pour le moment en tout cas, car il n'est pas sûr que cet enthousiasme ne perdure longtemps.

La raison ? Elle est toute simple : Châteauroux et plus largement le département de l'Indre sont - comme tout le monde le sait - des territoires relativement fragiles car l'activité industrielle, commerciale ou tertiaire y est moins développée qu'ailleurs. L'Indre et son chef-lieu générent donc beaucoup moins de richesse et de valeur ajoutée que le reste du territoire national. Ainsi, le revenu moyen par foyer à Châteauroux n'est que de 14.500 euros par an contre 16.000 euros pour le reste de l'hexagone !

 

      D'où corrélativement, cette dépendance à l'emploi public. Des emplois, eux-mêmes générateurs d'une demande solvable pour l'économie locale. Par ailleurs, Châteauroux étant le chef-lieu du département, la concentration en fonctionnaires y est plus élevée du fait de la présence de bon nombre de directions et autres services départementaux. Au total dans l'Indre, les agents publics sont au nombre de 10.000 sur un total de 65.000 emplois salariés. D'où le mauvais calcul de la Droite locale et de ses élus. Moins de fonctionnaires à Châteauroux et dans l'Indre, ne se traduira certainement pas par une meilleure santé économique et financière pour notre département. C'est même tout le contraire qui risque de se produire. Qu'on le veuille ou non, certains territoires vivent en partie sous perfusion de l'emploi et de la dépense publique.

 

        Mais les effets de ce désengagement massif de l'Etat dans notre département se font déjà sentir. Le petit commerce souffre et le marché de l'immobilier s'effondre (les prix du m2 à Châteauroux ont ainsi chuté de 20% depuis janvier 2008, et ce, sans que la crise de l'immobilier ne puisse tout expliquer). Il est vrai que la saignée est particulièrement sévère pour l'Indre.

 

       Voici un petit récapitulatif des suppressions de poste dans le département :

1.100 postes de moins à la Défense (517ème RT et 12ème BSMAT)

35 postes de moins au Finance (fermeture de trésoreries et fusion de service)

30 postes de moins à l'Equipement

185 postes de moins à l'Education Nationale (primaire, secondaire et services administratifs confondus)

 

            

 

     Cette liste n'est hélas pas exhaustive.  Enfin, je tiens à préciser, s'agissant de l'Education Nationale, que nous ne sommes qu'au tout début d'une épuration de masse. Dans l'Indre, les fonctionnaires de l'enseignement sont au nombre de 5.000 et avec le principe de non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, la perte d'emplois pour l'Indre risque d'être sans précédent !

 

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05/09/2009
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