Sous la plume de Monsieur Mayet : suite et fin ...

Pour bien commencer 2010, revenons un peu sur les propos marquants tenus par notre Maire au cours de l'année écoulée ...



 « Les bus gratuits c'est pour nous une véritable mesure d'avenir, les personnes âgées de Châteauroux en savent d'ailleurs quelque chose ! »

(entendu sur France Info - Septembre 2009)


Décidément quel homme de messages ce Monsieur Mayet. Jugez en vous-mêmes ...

La gratuité serait donc une mesure d'avenir pour Châteauroux au regard notamment du poids de la composante « personnes âgées » dans notre ville. Il est vrai qu'en moyenne, on compte déjà à Châteauroux, 25% de personnes âgées de plus que sur n'importe quelle autre partie du territoire nationale et que, par ailleurs, cette tendance devrait encore s'accentuer dans les prochaines années.

D'ici là, les bus gratuits seront donc devenus une véritable alternative aux déambulateurs et autres véhicules sanitaires légers (VSL) dans lesquels nos anciens aiment tant se déplacer. Bref, un vrai triomphe gériatrique pour Châteauroux.

Vous me trouvez excessif, peut-être … mais ce n'est pas moi qui lors d'une interview accordée à France Info - au sujet de cette fameuse gratuité des transports en commun -  ait employé à 6 reprises l'expression « nos chères personnes âgées ».

Monsieur Mayet aurait-il sombré dans l'obsession gériatrique ? Qui sait ! En tout cas il est vrai que ces derniers temps, la majorité municipale est plus encline à fermer des écoles et à ouvrir des maisons de retraite que le contraire.




«  Il faut bien comprendre que l'école le Colombier est dans un trou ! »

(lu dans la Nouvelle République du 24/11/09).

 

 Une bien belle expression qui ravira certainement les chantres du "parler vrai".

Alors évidemment le propos n'est pas des plus élégants mais au moins est-il intelligible par tous. Quoiqu'il en soit, notre sénateur-maire  fut très en verve en cette fin d'année.

En l'espèce, il s'agissait pour Monsieur Mayet de décrire la situation de l'école élémentaire le Colombier située en centre-ville et dont la fermeture à la rentrée prochaine était, il y encore peu, programmée (aujourd'hui nous savons que c'est le groupe scolaire Françoise Katz et l'école des Capucins qui fermeront en lieu et place).


Mais revenons un peu à la sémantique des mots.

Selon le littré, un « trou » est avant tout un « défaut » remettant en cause l'« égalité de niveau d'une surface ».Monsieur Mayet aura-t'il donc voulu faire allusion au piètre « niveau scolaire » des élèves fréquentant l'école Le Colombier, école publique et laïque, comparaison faite avec celui des élèves scolarisés quelques centaines de mètres plus loin à l'école privé et catholique Saint Pierre ?

Hélas, nul ne le saura jamais, mais l'hypothèse reste vraisemblable.


A moins qu'en faisant référence à un « trou », Monsieur Mayet n'est voulu faire dans la métaphore astronomique. L'école Le Colombier étant, en quelque sorte, ce « trou noir » où toute chose se trouve réduite  à néant y compris la lumière ...  Il est vrai que face à l'école Saint Pierre, que la foi illumine, notre pauvre école le Colombier - laïcité oblige - verse forcément dans le profane et l'obscure.


Quoiqu'il en soit on aura tous compris que la formule consacrée par Monsieur le Maire ne fera pas date, et que si par ailleurs, il s'agissait d'être désobligeant, voir insultant à l'égard des élèves du Colombier et de leurs familles, l'objectif est parfaitement atteint.

Mais c'est ça aussi avoir un Maire « authentique » !!!



« Il est choquant de constater qu'aujourd'hui, nos jeunes ont pour principale aspiration professionnelle de travailler dans le monde de la Finance ! »

(lu dans le journal de l'agglomération de Novembre 2009)


C'est en ces termes que Monsieur le Maire se récria dernièrement à l'occasion d'un éditorial de novembre dernier paru dans le journal de l'agglomération.

Monsieur Mayet ne comprend donc pas qu'à 18-20 ans, nos « jeunes » aspirent plus à des salaires de traders (avec bonus) qu'à d'austères salaires de petits employés.

Manutentionnaire chez Montupet ou encore télé-opérateur chez Armatis, voilà de beaux métiers laborieux et obscurs à souhait, comme on les aime du côté de l'Hôtel de Ville.

Rien à voir avec tout cet argent facile dont les courtiers de la Société Générale ou encore de la B.N.P se gavent de manière éhontée à longueur d'année.


L'ennui c'est qu'en votant, début 2009, en faveur d'un plan massif de sauvetage des banques françaises (plus de 33 milliards débloqués pour assurer en urgence la recapitalisation des grands groupes bancaires nationaux), notre sénateur-maire a lui-même contribué au développement du syndrome « Jérôme Kerviel » dont semble souffrir nos jeunes.


Mais il est vrai qu'un élu UMP est prêt à tout sacrifier, et notamment son éthique politique, dès lors qu'il s'agit de satisfaire à la bling-bling attitude.





10/01/2010
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